Yeats Reborn

###

  • Home
  • About Us
    • Translating Yeats
    • W.B. Yeats’s Convincing Conflicts
    • About EFACIS
  • Translations
    • Essay
    • Poetry
    • Theatre
    • Overview
  • Translators
  • Jury
  • Contact

Cap sur Byzance

  1. Home
  2. Cap sur Byzance
26.10.2015 Translation Category Essay Language: French

Author: Marion Naugrette-Fournier

  • Original
  • Translation
  • PDF

Sailing to Byzantium

I

That is no country for old men.  The young

In one another's arms, birds in the trees

– Those dying generations – at their song,

The salmon-falls, the mackerel-crowded seas,

Fish, flesh, or fowl, commend all summer long

Whatever is begotten, born, and dies.

Caught in that sensual music all neglect

Monuments of unageing intellect.

 

II

An aged man is but a paltry thing,

A tattered coat upon a stick, unless

Soul clap its hands and sing, and louder sing

For every tatter in its mortal dress,

Nor is there singing school but studying

Monuments of its own magnificence;

And therefore I have sailed the seas and come

To the holy city of Byzantium.

 

III

O sages standing in God's holy fire

As in the gold mosaic of a wall,

Come from the holy fire, perne in a gyre,

And be the singing-masters of my soul.

Consume my heart away; sick with desire

And fastened to a dying animal

It knows not what it is; and gather me

Into the artifice of eternity.

 

IV

Once out Of nature I shall never take

My bodily form from any natural thing,

But such a form as Grecian goldsmiths make

Of hammered gold and gold enamelling

To keep a drowsy Emperor awake;

Or set upon a golden bough to sing

To lords and ladies of Byzantium

Of what is past, or passing, or to come.

Cap sur Byzance

 

I

Ce n'est  pas un pays pour les hommes vieux. Les jeunes

S'enlacent, les oiseaux dans les arbres

--Ces générations qui se meurent-- tout à leur chant,

Les cascades de saumons, les mers de maquereaux

Fourmillantes—

Les êtres de l'eau, de la terre et des airs rendent gloire tout l'été

A tout ce qui est conçu, naît et meurt.

Pris dans cette musique des sens tous négligent

Les monuments de l'intellect inaltérable.

 

II

Un homme âgé n'est qu'une piètre chose,

Un manteau en lambeaux sur un bâton, à moins

Que l'âme ne batte des mains et ne chante, et plus fort ne chante

Pour chaque nouveau lambeau dans son habit mortel,

Et il n'est d'autre école de chant que la lecture

Des monuments de sa propre magnificence ;

Et c'est pour cela même que j'ai parcouru les mers pour venir

A la sainte ville de Byzance.

 

III

Ô sages, debout dans le feu sacré de Dieu

Comme sur un mur dans l'or d'une mosaïque,

Sortez du feu sacré, entrez dans la gyre qui tournoie,

Et soyez les maîtres de chant de mon âme.

Consumez mon cœur en cendres ; malade de désir

Et enchaîné à un animal qui se meurt

Il ne sait ce qu'il est; et rassemblez-moi

Dans l'artifice de l'éternité.

 

IV

Une fois dépouillé de la nature jamais je ne prendrai

Ma forme corporelle de chose naturelle,

Mais plutôt une forme telle qu'en font les orfèvres grecs

D'or martelé ou d'or émaillé

Pour tenir un Empereur somnolent en éveil ;

Ou posée sur un rameau d'or pour chanter

Aux seigneurs et aux dames de Byzance

Ce qui a été, ce qui est et ce qui est à venir.

  • Translation
  • PDF

Sailing to Byzantium

I

That is no country for old men.  The young

In one another's arms, birds in the trees

– Those dying generations – at their song,

The salmon-falls, the mackerel-crowded seas,

Fish, flesh, or fowl, commend all summer long

Whatever is begotten, born, and dies.

Caught in that sensual music all neglect

Monuments of unageing intellect.

 

II

An aged man is but a paltry thing,

A tattered coat upon a stick, unless

Soul clap its hands and sing, and louder sing

For every tatter in its mortal dress,

Nor is there singing school but studying

Monuments of its own magnificence;

And therefore I have sailed the seas and come

To the holy city of Byzantium.

 

III

O sages standing in God's holy fire

As in the gold mosaic of a wall,

Come from the holy fire, perne in a gyre,

And be the singing-masters of my soul.

Consume my heart away; sick with desire

And fastened to a dying animal

It knows not what it is; and gather me

Into the artifice of eternity.

 

IV

Once out Of nature I shall never take

My bodily form from any natural thing,

But such a form as Grecian goldsmiths make

Of hammered gold and gold enamelling

To keep a drowsy Emperor awake;

Or set upon a golden bough to sing

To lords and ladies of Byzantium

Of what is past, or passing, or to come.

Cap sur Byzance

 

I

Ce n'est  pas un pays pour les hommes vieux. Les jeunes

S'enlacent, les oiseaux dans les arbres

--Ces générations qui se meurent-- tout à leur chant,

Les cascades de saumons, les mers de maquereaux

Fourmillantes—

Les êtres de l'eau, de la terre et des airs rendent gloire tout l'été

A tout ce qui est conçu, naît et meurt.

Pris dans cette musique des sens tous négligent

Les monuments de l'intellect inaltérable.

 

II

Un homme âgé n'est qu'une piètre chose,

Un manteau en lambeaux sur un bâton, à moins

Que l'âme ne batte des mains et ne chante, et plus fort ne chante

Pour chaque nouveau lambeau dans son habit mortel,

Et il n'est d'autre école de chant que la lecture

Des monuments de sa propre magnificence ;

Et c'est pour cela même que j'ai parcouru les mers pour venir

A la sainte ville de Byzance.

 

III

Ô sages, debout dans le feu sacré de Dieu

Comme sur un mur dans l'or d'une mosaïque,

Sortez du feu sacré, entrez dans la gyre qui tournoie,

Et soyez les maîtres de chant de mon âme.

Consumez mon cœur en cendres ; malade de désir

Et enchaîné à un animal qui se meurt

Il ne sait ce qu'il est; et rassemblez-moi

Dans l'artifice de l'éternité.

 

IV

Une fois dépouillé de la nature jamais je ne prendrai

Ma forme corporelle de chose naturelle,

Mais plutôt une forme telle qu'en font les orfèvres grecs

D'or martelé ou d'or émaillé

Pour tenir un Empereur somnolent en éveil ;

Ou posée sur un rameau d'or pour chanter

Aux seigneurs et aux dames de Byzance

Ce qui a été, ce qui est et ce qui est à venir.

Search form

Translator

Marion Naugrette-Fournier

Available translations

  • La traversée vers Byzance (fr)
  • Cap sur Byzance (fr)
  • Ανοίγοντας Πανιά για το Βυζάντιο (el)
  • Hajózás Bizáncba (hu)
  • Jó széllel Bizáncba (hu)
  • Плавание в Византию (ru)
  • Scheep naar Byzantion (nl)
  • Navegando hacia Bizancio (ct)
  • Navegant cap a Bizanci (ca)
  • Navegant cap a Bizanci (ca)

Categories

  • Essay (6)
  • Poetry (8)
  • Theatre (4)
Yeats Reborn

An EFACIS Project
European Federation of Associations and Centres of Irish Studies
Janseniusstraat 1, 3000 Leuven, Belgium
+32-16-310430 +32-16-310431 info@efacis.org